Question de Christelle (29 ans)
Sujet de la question : Gestion du traitement
La question : Mon fils de 17 mois vient d'être diagnostiqué DID mi-décembre 2013. On nous propose la pose d'une pompe. Cela l'aidera-t-il à être plus autonome dans les années à venir car j'ai surtout peur pour l'entrée en maternelle en septembre 2015 ?
Réponse du diabétologue
Il est très important de bien comprendre que votre petit garçon est encore un nourrisson et que la pompe représente une très bonne alternative aux injections classiques (entre 3 et 5 injections par jour) pour plusieurs raisons dont les principales sont les suivantes :- Lorsqu’on est porteur d’une pompe, il n’y a pas d’injection d’insuline avec une seringue ou un stylo et comme il est difficile d’expliquer à un enfant si jeune la nécessité de ces injections, il peut les ressentir comme douloureuses et se mettre en opposition. Dans ce cas, la relation des parents avec leur enfant peut être passagèrement difficile. La pompe permet d’assurer la présence d’insuline sans interruption pendant 24h « sans piqûre ».
- Lorsqu’on est porteur d’une pompe, il est plus facile de s’adapter au modèle et au rythme d’un enfant très jeune, ses besoins en insuline sont très faibles (souvent entre 10 et 15 unités par jour). Dans le meilleur des cas, avec les stylos, on peut faire varier les doses par demie unité tandis qu’ avec une pompe, on peut programmer des variations de toutes petites doses ce qui est plus adapté. Des bolus (apport d’insuline rapide au moment des repas) doivent être proposés lorsqu’on a des injections ou lorsqu’on a une pompe, la différence, c’est qu’avec la pompe, on peut réellement être flexible et s’adapter à l’appétit de l’enfant, à ses horaires de repas et à la quantité ingérée. Ainsi, on est souvent plus tranquillisé car on ne peut pas demander à un enfant si jeune de dire s’il il a très faim ou à quelle heure il a décidé de manger…