Question de Sabrina (43 ans)

La question : Je suis diabétique de type 1, équipée d’une pompe à insuline. Le mois prochain je dois effectuer une opération chirurgicale (bénine) qui nécessite une anesthésie générale. J’appréhende cette anesthésie,  y a-t-il des précautions à prendre par rapport à mon traitement et à la pompe ?

Réponse du diabétologue

Le plus simple est de s'en remettre à l'anesthésiste autrement dit : retirez votre pompe avant que l'anesthésiste vous endorme, il posera une seringue électrique d'insuline qui fera le boulot pendant l'intervention. En fait , ils ont l'habitude de ces situations. Rassurez vous et bon courage.

Question de Françoise (68 ans)

La question : Est-il possible de garder sa pompe en altitude ? J’envisage de visiter le Pérou et surtout d’aller au Machu Picchu.

Réponse du diabétologue

Pas de problème, vous pouvez garder la pompe.  Quelques précautions à prendre : évitez le contact de l'insuline avec le froid, gardez la pompe contre votre corps et diminuez les débits de base et les bolus afin d'éviter les hypoglycémies. Bon voyage et ramenez des photos.  

Question de Marie (28 ans)

La question : J'ai 28 ans et je suis diabétique depuis l'âge de 3 ans soit depuis 25 ans. J'ai d'abord été traité avec les seringues puis les stylos à insuline. Faisant pas mal de sport et ayant une alimentation plutôt équilibrée associée à de nombreux contrôles glycémiques journaliers, mon HbA1 n'a jamais dépassée 7. Pourtant on me propose la pompe à insuline à chaque rendez-vous " diabèto " et ce depuis plus de 5 ans. J'ai toujours refusé jusqu'à aujourd'hui où j'ai fait une semaine a l'hôpital pour tester la pompe. Jai eu un super suivi et accompagnement mais n'ai pas du tout aimé la pompe et tous ces inconvénients (pour moi il y en a beaucoup) et n'ai pas confiance du tout. Je voudrais savoir si la pompe finira par être inévitable ou si je peux encore continuer longtemps au stylo en étant bien équilibrée ? Sachant que me pîquer autant de fois qu'il le faut pour faire des corrections au stylo ne m'a jamais posé de soucis.

Réponse du diabétologue

Excellente question ! Voici mon avis : la pompe à insuline n'est jamais un impératif absolu ! Elle peut être proposée chez certains patients qui n'y arrivent pas malgré un traitement pas injections d'insuline bien conduit, par exemple ceux qui restent avec une HbA1c au dessus de 8% ou ceux qui font trop d'hypoglycémies voir des comas imprévisibles. Ceux qui vont très bien mais qui sont demandeurs peuvent également être des candidats. Mais si vous allez très bien sans faire trop d'hypoglycémies et que la pompe vous rebute, restez comme vous êtes et bonne continuation.

Question de Joël (52 ans)

La question : J'ai entendu dire qu'il existe une pompe à insuline que l'on peut implanter directement dans l'abdomen, comment fonctionne-t-elle et que faire pour en bénéficier ?

Réponse du diabétologue

La pompe à insuline externe (la plus utilisée) diffuse l’insuline sous la peau. La pompe à insuline interne ou implantée, la diffuse plus profondément dans l’abdomen. La pompe interne est implantée dans l’abdomen au cours d’une intervention chirurgicale. Elle possède une batterie qui lui permet de fonctionner jusqu’à 8 ans. Arrivée en fin de batterie, la pompe doit être remplacée. Tout comme la pompe externe, la pompe implantée délivre de l’insuline sur le mode basal / bolus. La programmation du basal et la réalisation des bolus au moment des repas ou pour corriger une hyperglycémie ponctuelle se fait à l’aide d’une télécommande (programmateur). Il n’y a pas de régulation automatique de la délivrance de l’insuline. Le choix des doses incombe au patient, guidé par ses glycémies pluriquotidiennes. Un cathéter relativement court permet la diffusion de l’insuline à partir de la pompe directement dans l’abdomen, en intra péritonéal. Le remplissage en insuline de la pompe se fait par le diabétologue, à travers la peau,  en milieu hospitalier dans des centres spécialisés, toutes les 6 semaines. Un traitement par pompe implantée est discuté en cas d’échec documenté d’un traitement intensif et intensifié bien mené. Il y a environ 300 patients équipés en France.. Seuls une dizaine de centre en France sont habilités à implanter des pompes après discussion médicale collégiale. Ils sont regroupés dans une association : EVADIAC.

Question de Marie-France (48 ans)

La question : Bonjour,  quand le taux de glycémie est bas et que nous ne pensons pas à vérifier notre taux, la pompe règle t-elle le débit d'insuline seule, sonne t-elle pour nous le signaler  ? La nuit le tuyau de la pompe peut-il se tordre et provoquer l'arrêt de la distribution d'insuline, sonne t-elle pour nous le signaler ?

Réponse du diabétologue

La pompe à insuline utilisée « seule » ne mesure pas la glycémie. Certaines pompes peuvent être couplées à un système de mesure continue du glucose (MCG). Le système estime en temps réel et en continu la glycémie à partir du glucose sous cutané. Il n’est pas à ce jour pris en charge par l’assurance maladie. La pompe sert de moniteur-récepteur et affiche les données. A ce jour, aucune pompe ne régule automatiquement le débit basal de la pompe (cependant une gestion automatique du basal nocturne est déjà en cours d’étude). Un des derniers modèles de pompe, lorsqu’il est couplé au système de MCG, interrompt la diffusion d’insuline en fonction du risque d’hypoglycémie et laisse le basal repartir lorsque la glycémie remonte. Le cathéter peut éventuellement « se tordre » mais il est assez flexible et solide à la fois ; il peut malencontreusement se déconnecter  et ainsi se désolidariser de la personne ou de la pompe. Il n’y aura pas d’alerte sur la pompe dans ce cas. A l’inverse, une alerte peut retentir si le cathéter se bouche. Dans les 2 cas, privé ainsi assez brutalement d’insuline, la glycémie s’élèvera. Si la pompe est couplée à un système de MCG et qu’une alerte « glycémie élevée » ou « glycémie basse » a été programmée à un seuil réglable, une alarme retentira une fois le seuil défini atteint.

Question de Ernest-Daniel (61 ans)

La question : Né en 1954, devenu insulinodépendant en 1957, j'ai connu les seringues en verre et toutes les étapes bénéfiques qui nous ont permis une vie plus facile... sans être enviable. Sous pompe depuis 6/8 ans, c'est sans comparaison avec les 4 à 6 injections journalières, même avec la simplicité d'usage des stylos. Ma question et mes remarques :
  • Regret qu'il n'y ait pas trois rappels "matin, midi et soir" en cas d'oubli de faire son bolus, sur les pompes à insuline
  • Regret qu'il n'y ait pas moyen de saisir le résultat des dextros sur la pompe, avant de faire chaque bolus...Ainsi, il serait possible de "sortir" sur un même graphique les courbes par superposition des dextros et des bolus réalisés. Ce qui serait super intéressant (après analyse) pour ajuster les débits de base en fonction des périodes de la journée et de la nuit.
  • En cas de très gros malaise "hypo", ce serait bien d'avoir sur la pompe un bouton de "débrayage" immédiat de débit de base, de sorte que plus d'insuline ne soit "injectée, distribuée". Il suffirait ensuite de remettre en route le débit, après confirmation que le niveau minimum de sucre ait été constaté par une nouvelle dextro... après le re-sucrage !
En vous remerciant tous : aidants, personnels soignants (infirmières, docteurs, personnels hospitaliers...) et chercheurs de nous rendre les contraintes liées à la maladie, moins pénibles.

Réponse du diabétologue

Sur les modèles récents de pompe, il est tout à fait possible de programmer plusieurs plages de « rappel bolus oublié ». Il est également possible de saisir la glycémie, voire de l’envoyer directement à partir d’un lecteur de glycémie spécifique dans 2 modèles  de pompe, en passant par la fonction « assistant bolus ». Après téléchargement des données, les valeurs de glycémies (ou le profil glycémique pour les patients sous mesure continue du glucose) sont indiquées en regard du graphique du débit basal et des bolus. De la même manière, la fonction de « débrayage du basal » que vous décrivez existe déjà et s’appelle « arrêt temporaire ». Cette fonction suspend le basal et un bolus en cours de diffusion. Une fois annulée, la pompe repart sur le débit basal en cours. Vos vœux sont donc déjà exaucés. Rediscutez avec votre diabétologue de l’intérêt de la programmation/utilisation de ces fonctions chez vous et des façons de les programmer et peut être, le cas échéant, la nécessité de changer de modèle de pompe, pour un modèle plus récent.

Question de Jean Pierre (54 ans)

La question : Je suis sous pompe à insuline depuis 1 an et j’ai un problème avec mon prestataire de santé. Mon diabétologue n’est pas favorable à un changement de prestataire, sur quels critères dois-je choisir le prestataire ?

Réponse du diabétologue

Votre diabétologue a surement des arguments pour préférer ce prestataire. Ceci dit, vous pouvez choisir le prestataire qui vous convient, comme une pharmacie. C'est vous qui avez le dernier mot. Les critères de qualité d'un bon prestataire sont multiples : qualité de service : livraison, rapidité d'intervention en cas de panne, qualités techniques et humaines de l'infirmière qui vous suit, qualités du lien entre le prestataire et votre diabétologue...etc

Question de Amale (32 ans)

La question : Je suis diabétique de type 1 sous pompe à insuline depuis ma grossesse maintenue par mon médecin après ma fausse couche car mon taux d’hémoglobine a bien chuté. Est-ce que l’insuline ou pompe à insuline provoque une prise de poids importante à très court terme ? et que faire si oui ?

Réponse du diabétologue

La prise de poids est liée non à l'insuline mais à l'amélioration de l'équilibre du diabète. Sachez que cette prise de poids est limitée dans le temps. Elle est surtout dépendante de votre alimentation et de votre activité physique (comme tout le monde !).

Question de Gérard (79 ans)

La question : Diabétique de type 1 depuis 1958, je suis en traitement "basal-bolus" , la répétition de 4-5 piqures par jour commence à me peser. A mon âge peut-on encore porter une pompe ? Quelle est la prise en charge par la sécurité sociale ?

Réponse du diabétologue

Oui pas de problème, en théorie. En prédique tout dépend de vous et de l'avis de votre diabétologue : - Un traitement par pompe à insuline est possible chez une personne âgée de 80 ans, - il faut que cette personne en ait envie, - il faut aussi que le diabétologue soit d'accord avec cette indication, - il faut enfin faire un minimum d'autosurveillances glycémiques car sinon il y a un risque d'hypoglycémie si le cathéter est bouché ou la pompe est en panne. Alors , la pompe prescrite par le diabétologue est remboursée par la sécurité sociale.

Question de Adélaïde (30 ans)

La question : A quand le lecteur de glycémie en continu intégré à la pompe ? peut-on envisager de miniaturiser la pompe ?

Réponse du diabétologue

La miniaturisation de la pompe est en cours de développement aux Etats Unis et en Suisse avec pour remplacement un système sans cathéter donc sans fil. Reste la précision qui est en cours d’évaluation et le remboursement qui nécessitera un dossier long et innovant pour ce genre de système. Le lecteur de glycémie intègre existe déjà mais s’il communique en wifi avec la pompe, il demande un système de cathéter indépendant, qui ne le simplifie pas , même s’il apporte une richesse de renseignements. La science avance et la technologie liée au diabète avec.