Question de Hélène (48 ans)

La question : Quel est le moment optimal pour changer l'heure de sa pompe à insuline lors du passage à l'heure d'été (et vice-versa), c'est mieux de la mettre à l'heure la veille ou le matin en se levant ?

Réponse du diabétologue

En réalité, puisque le changement d'horaire n'est que d'une heure, la différence de dose administrée est négligeable. Donc faites comme vous voulez.

Question de Sophie (54 ans)

La question : J'aimerais participer à des séances de kiné en balnéothérapie. Malheureusement, lorsque je reste dans l'eau qui est chaude le cathéter se décolle. J'aimerais savoir si il n'y a pas une solution autre que les " Tegaderm " auxquels je fais une allergie mais aussi qui font comme de la buée qui mouille le cathéter et donc le décolle.

Réponse du diabétologue

Posez la question à votre infirmière préférée. Sinon, tentez d'utiliser un pansement " Opsite ". Et bonne balnéothérapie !

Question de Jacqueline (58 ans)

La question : Je suis sous pompe à insuline depuis 2 mois et les résultats de ma glycémie sont catastrophiques. Le schéma basal a été modifié il y a un mois avec l’aide d’une infirmière de la Pitié Salpétrière. Quelles précautions faut-il prendre au niveau de la tubulure afin d’être certain que l’insuline circule bien ? Est-ce que le cathéter peut -être placé dessous une ceinture de vêtement ? La tubulure doit-elle être libre de toute contrainte ?

Réponse du diabétologue

Les précautions d’ordre technique concernant la perfusion et diffusion de l’insuline sous pompe externe sont : - L’insertion du cathéter dans une zone exempte de lipodystrophie qui rend la diffusion de l’insuline aléatoire - L’insertion du cathéter en sous cutané avec une technique correcte (pour éviter par exemple que la canule – partie sous cutanée du cathéter-  ne se coude ou se mette en accordéon) et un cathéter adapté à la morphologie de chacun - remplir le réservoir doucement et avec une insuline à température ambiante pour limiter la formation de bulles a postériori dans le réservoir et purger la tubulure puis la canule. En effet l’air prendrait la place de l’insuline et vous ne recevez pas la totalité de la dose programmée par exemple. - la canule et la tubulure doivent être libres de fortes contraintes mais le cathéter est assez souple et résistant généralement. Un cathéter placé juste au niveau de la ceinture est exposé à un risque accru d’inflammation au point de ponction qui générait la diffusion de l’insuline. Certains accessoires facilitent le port de la pompe et sont proposés par les prestataires. - Les pompes à insuline sont des outils de précision mais on ne peut jamais être totalement sûr de la diffusion parfaite et permanente de l’insuline dans la tubulure. Il peut y avoir aussi des lots de cathéters « défaillants »  mais en général, un accident technique entraîne une hyperglycémie plutôt aigue. Il est donc important de poursuivre l’ajustement des doses d’insuline si les résultats glycémiques sont jugés insuffisants et si besoin de contacter le médecin qui a posé l’indication de la pompe. Question initialement posée en janvier 2016 mise à jour janvier 2018

Question de Françoise (60 ans)

La question : A quel endroit porter ma pompe patch (bras, ventre…) ?

Réponse du diabétologue

La pompe patch a les mêmes sites d'injection que la pompe traditionnelle : ventre, hanches, bras et cuisses. La préconisation est de le mettre dans le sens vertical pour les bras et horizontal pour le ventre. Les zones des bras et des cuisses sont moins fréquemment utilisés que l'abdomen mais cela peut être intéressant de réessayer ses zones par exemple les bras en hiver quand on a des vêtements avec des manches et les cuisses quand on porte une robe.  Il existe des brassards "scratch" pour éviter les risques d'arrachement.

Question de Patricia (- ans)

La question : Je suis diabétique insulinodépendante depuis mai 2009. Je souhaiterais savoir si le traitement par pompe est possible en cas de pancréatectomie ?

Réponse du diabétologue

Le traitement par pompe à insuline externe est indiqué (Société Francophone du Diabète, 2009) et pris en charge (Journal officielle de la République Française, 2000 et 2006) dans le diabète de type 1 ou 2 non équilibré par les multi injections sous cutanées. Le diabète post pancréatectomie est assez souvent « instable » avec de faibles besoins en insuline et des hypoglycémies parfois difficiles à contrôler par les multi injections et pouvant justifier d’un traitement par pompe.

Question de Maryse (- ans)

La question : Je suis satisfaite de ma pompe mais je souhaiterais savoir si la pompe est à vie ?

Réponse du diabétologue

La poursuite du traitement par pompe est conditionnée par la réévaluation annuelle du rapport bénéfice / risque. Il peut donc être poursuivi ainsi à vie si ce rapport est favorable. Des interruptions temporaires sont possibles (choix personnel, vacances, etc). Des interruptions de pompe avec reprise des multi injections sont envisagées en l’absence de bénéfice, en raison d’une prise de risque excessive d’acidocétose, par simple préférence ou, par exemple, en cas de perte d’autonomie du porteur de pompe ne lui permettant plus de la gérer en toute sécurité.

Question de Hocine (_ ans)

La question : Est-ce que la pompe est contre-indiquée pour certaines activités professionnelles ? Quelles conditions doit remplir le patient DID pour pouvoir la porter ?

Réponse du diabétologue

Les indications de la pompe à insuline, précisées par les sociétés savantes et l’assurance maladie, se posent selon l’équilibre glycémique. La pompe à insuline externe s’adresse à tout patient diabétique de type 1 ou de type 2 dont le niveau glycémique moyen (reflété par l’HbA1c) n’est pas optimal malgré une prise en charge adéquate (traitement en général basal bolus, glycémies capillaires répétées et éducation thérapeutique à l’auto-ajustement du traitement) ou s’effectue au prix de trop d’hypoglycémies modérées ou d’hypoglycémies sévères. La pompe à insuline n’est pas spécifique à certaines activités professionnelles mais peut être facilitante par la liberté des horaires qu’elle confère par exemple dans le travail posté ou les voyages fréquents et par les possibilités fines et réactives d’ajustement des doses dans certains métiers physiques par exemple. De rares professions contre indiquent la pompe à insuline au-delà de la contre-indication de l’insulinothérapie elle-même ; certains métiers s’exerçant sur des plateformes pétrolières où le port d’un téléphone portable est également interdit. Ceci reste une situation exceptionnelle. D’autres professions comme « ascensoriste » peuvent nécessiter des précautions ou un choix de pompe/cathéter/accessoire particulier mais cela se discute au cas par cas.

Question de Joelle (_ ans)

La question : Quand arriverons-nous à avoir une pompe à insuline qui lise le taux de glycémie toute seule sans l'intervention des dextros ? Ma petite fille à 4 ans et depuis 2 ans elle vit ce calvaire, surtout le changement de cathéter qui se répète trop souvent. J'ai tellement mal pour elle.

Réponse du diabétologue

Les systèmes de mesure et lecture en continu du glucose sous cutané existent mais ne sont pas encore pris en charge par l’assurance maladie. Ils nécessitent le port d’un outil supplémentaire sur la peau dont l’encombrement et la mise en place s’apparentent à celle d’un cathéter de pompe (sans tubulure). Ce capteur de glucose est à changer tous les 6 à 14 jours selon le système utilisé. Ils affichent l’estimation de la glycémie accompagnée d’une notion dynamique : flèche de tendance indiquant le sens (et la vitesse) de variation de la glycémie et profil glycémique sur les dernières heures sous forme de courbe. Ils peuvent être couplés à une pompe à insuline ou utiliser un moniteur indépendant de la pompe. Le capteur Free Style Libre®, arrivé sur le marché il y a environ 1 an, fonctionne 14 jours sans nécessiter de glycémie capillaire. Il n’est pas couplé à une pompe à insuline. Les 3 autres outils actuellement disponibles nécessitent quelques glycémies capillaires sur la durée de fonctionnement du capteur pour « l’étalonner ». Le capteur Medtronic couplé avec la dernière pompe 640G® permet d’interrompre, automatiquement et par anticipation, la diffusion d’insuline pour éviter d’atteindre un seuil glycémique bas préprogrammé. Par contre, il n’existe encore aucun ajustement automatique des doses d’insuline administrées par la pompe à partir de la mesure en continu du glucose. Ceci fait l’objet d’études. Un des systèmes, qui peut être couplé ou non à une pompe, le Dexcom G4 platinum® est validé à partir de l’âge de 2 ans. Le coût mensuel du consommable est d’environ 120 à 300 euros selon le système (sans compter le coût du système lui-même)

Question de Ema (18 ans)

La question : J’ai 18 ans et je crains de passer à la pompe par rapport à ma vie amoureuse…

Réponse du diabétologue

La pompe est un boitier externe relié à la peau par un cathéter. Lorsque tu es habillée la pompe ne se voit pas ; elle peut s'accrocher au soutien-gorge par exemple ou au jean. Dans les situations d’intimité, la pompe peut être débranchée, à ce moment-là, seule la canule reste apparente. Il faut que la pompe soit remise avant 1 heure en revanche. Le débranchement et le rebranchement de la pompe sont très simple à effectuer.

Question de Georges (80 ans)

La question : J’ai 80 ans, y-a-t-il une prise en charge spécifique pour les personnes âgées sous pompe à insuline ?

Réponse du diabétologue

La mise sous pompe à insuline demande un apprentissage du matériel (remplissage du réservoir, insertion du cathéter, programmation des débits et bolus d’insuline). La mise sous pompe implique aussi l’acquisition de nouveaux réflexes de gestion du diabète, par exemple une hyperglycémie peut témoigner d’une dysfonction et nécessite la vérification de l’acétone, de la pompe et de l’insertion du cathéter. Par la suite, il faut aussi vérifier que le problème est résolu. La prise en charge spécifique dépend donc plus des capacités d’apprentissage de la personne que de de l’âge.