Eric
Eric 55 ans
Gérer son traitement

Témoignage :

« La pompe à insuline tranquillise beaucoup le personnel médical »

Eric a subi quatre interventions en ambulatoire ces deux dernières années. Pour lui, l’utilisation de la pompe à insuline permet de gérer plus facilement les hospitalisations. Témoignage.

« Je suis sous pompe en boucle fermée depuis deux ans, et durant cette période j’ai dû réaliser quelques interventions en ambulatoire, notamment pour les canaux carpiens, ou des inflammations des tendons dues au diabète. Lors de ces interventions on ne vient que quelques heures et on repart de l’hôpital dans la journée.

Quand on est sous pompe, je dois dire que cela tranquillise beaucoup l’équipe médicale car les professionnels de santé savent que le patient maitrise bien son diabète. Avec les lecteurs de glycémie en continu, ils peuvent avoir la glycémie en visuel, cela leur évite une certaine charge mentale car ils n’ont pas besoin de surveiller la glycémie des patients en capillaire.

J’ai commencé à préparer les opérations à partir du dernier repas : avant l’opération, je prenais un petit déjeuner à glycémie contrôlée* pour éviter de faire trop monter la glycémie, et qui me permette de tenir longtemps. Je prenais beaucoup de fibres, et je limitais la prise de sucres rapides.

Au moment de l’opération, il faut être à jeun et la dernière prise alimentaire doit se faire plusieurs heures avant l’opération. C’est donc compliqué : il faut que la glycémie se maintienne, sans qu’on soit en hypoglycémie ou en hyperglycémie… avec la pompe en boucle fermée, l’avantage est que du moment que l’on ne mange pas, ça n’est pas un problème car la pompe va gérer si la glycémie monte ou descend. Pendant les opérations, on est sujet à beaucoup de stress, et inconsciemment la glycémie monte, la pompe gère seule pour conserver une glycémie convenable. Et pendant l’opération, j’ai pu garder ma pompe sans aucun problème.

Après l’opération, je devais surveiller ma glycémie, mais autrement je n’avais rien de particulier à faire… le seul petit problème que j’ai rencontré est que la collation après l’opération n’était pas adaptée pour un patient diabétique : je n’avais à disposition que des choses sucrées, alors que j’aurais eu besoin de disposer d’aliments salés pour me re-remplir l’estomac et ne pas trop faire monter ma glycémie.

Le personnel médical n’est pas forcément informé sur le matériel et les nouvelles technologies concernant le traitement du diabète. Parfois le personnel hospitalier gère les choses comme il y a 10 ou 15 ans, il ne connait pas forcément les pompes en boucle fermée par exemple… il est donc nécessaire d’en discuter avec les soignants et de leur donner quelques informations pour que tout se passe au mieux ! Ils sont à l’écoute, et dans mon cas cela s’est toujours bien passé. »

*Index glycémique bas

Découvrez notre article : "Comment gérer une hospitalisation et sa pompe à insuline ?"