Question de Sophie (54 ans)

La question : J'aimerais participer à des séances de kiné en balnéothérapie. Malheureusement, lorsque je reste dans l'eau qui est chaude le cathéter se décolle. J'aimerais savoir si il n'y a pas une solution autre que les " Tegaderm " auxquels je fais une allergie mais aussi qui font comme de la buée qui mouille le cathéter et donc le décolle.

Réponse du diabétologue

Posez la question à votre infirmière préférée. Sinon, tentez d'utiliser un pansement " Opsite ". Et bonne balnéothérapie !

Question de Françoise (60 ans)

La question : A quel endroit porter ma pompe patch (bras, ventre…) ?

Réponse du diabétologue

La pompe patch a les mêmes sites d'injection que la pompe traditionnelle : ventre, hanches, bras et cuisses. La préconisation est de le mettre dans le sens vertical pour les bras et horizontal pour le ventre. Les zones des bras et des cuisses sont moins fréquemment utilisés que l'abdomen mais cela peut être intéressant de réessayer ses zones par exemple les bras en hiver quand on a des vêtements avec des manches et les cuisses quand on porte une robe.  Il existe des brassards "scratch" pour éviter les risques d'arrachement.

Question de Max (25 ans)

La question : J’ai des réticences pour passer sous pompe car je pratique le foot de façon intensive, est-ce que la pratique de ce sport est compatible avec la pompe à insuline ?

Réponse du diabétologue

La pratique du sport est compatible avec la pompe à insuline. Il est parfois difficile de faire des sports de contact, comme le judo, avec une pompe, car on risque de débrancher le cathéter. Avec le foot le problème ne se pose pas. La pompe à insuline peut même faciliter la gestion du diabète, car le débit d’insuline peut être diminué, voire parfois temporairement stoppé, lors du sport. Le risque d’hypoglycémie est ainsi diminué.

Question de Marie (28 ans)

La question : J'ai 28 ans et je suis diabétique depuis l'âge de 3 ans soit depuis 25 ans. J'ai d'abord été traité avec les seringues puis les stylos à insuline. Faisant pas mal de sport et ayant une alimentation plutôt équilibrée associée à de nombreux contrôles glycémiques journaliers, mon HbA1 n'a jamais dépassée 7. Pourtant on me propose la pompe à insuline à chaque rendez-vous " diabèto " et ce depuis plus de 5 ans. J'ai toujours refusé jusqu'à aujourd'hui où j'ai fait une semaine a l'hôpital pour tester la pompe. Jai eu un super suivi et accompagnement mais n'ai pas du tout aimé la pompe et tous ces inconvénients (pour moi il y en a beaucoup) et n'ai pas confiance du tout. Je voudrais savoir si la pompe finira par être inévitable ou si je peux encore continuer longtemps au stylo en étant bien équilibrée ? Sachant que me pîquer autant de fois qu'il le faut pour faire des corrections au stylo ne m'a jamais posé de soucis.

Réponse du diabétologue

Excellente question ! Voici mon avis : la pompe à insuline n'est jamais un impératif absolu ! Elle peut être proposée chez certains patients qui n'y arrivent pas malgré un traitement pas injections d'insuline bien conduit, par exemple ceux qui restent avec une HbA1c au dessus de 8% ou ceux qui font trop d'hypoglycémies voir des comas imprévisibles. Ceux qui vont très bien mais qui sont demandeurs peuvent également être des candidats. Mais si vous allez très bien sans faire trop d'hypoglycémies et que la pompe vous rebute, restez comme vous êtes et bonne continuation.

Question de Amale (32 ans)

La question : Je suis diabétique de type 1 sous pompe à insuline depuis ma grossesse maintenue par mon médecin après ma fausse couche car mon taux d’hémoglobine a bien chuté. Est-ce que l’insuline ou pompe à insuline provoque une prise de poids importante à très court terme ? et que faire si oui ?

Réponse du diabétologue

La prise de poids est liée non à l'insuline mais à l'amélioration de l'équilibre du diabète. Sachez que cette prise de poids est limitée dans le temps. Elle est surtout dépendante de votre alimentation et de votre activité physique (comme tout le monde !).

Question de Jean (68 ans)

La question : Je suis diabétique insulinodépendant depuis 40 ans (4 piqûres par jour) et je dois être hospitalisé cette semaine pour la mise en place d’une pompe à insuline. Après avoir été initié par une infirmière au fonctionnement de cet appareil , je m’aperçois que le remplissage du réservoir doit être effectué manuellement à l’aide d’une seringue. Cette opération, sans être compliquée, nécessite quand même une certaine dextérité, pas toujours évidente pour des personnes âgées. Est-il envisagé à terme l’utilisation, comme pour les stylos, de réservoirs pré-remplis ?

Réponse du diabétologue

En effet cette opération demande sans être compliquée du temps et de la précision .Il est évident que l’avenir nous montrera des progrès dans ce domaine mais comme pour toute utilisation de matériel ,il est nécessaire d’évaluer les cotes positifs et négatifs un progrès étant déjà fait au niveau de la qualité du matériel et de la diminution des bulles d’air

Question de Julien (32 ans)

La question : Sous pompe depuis une dizaine d’années et diabétique depuis 1997, je suis confronté à une situation que je ne parviens pas à gérer. J’alterne la pose du « cathé » deux fois par semaine sur le flan droit ou le flan gauche en changeant à chaque fois de zone (rotation) mais depuis un mois le côté droit ne marche plus. On dirait que la zone fait obstruction. Mes glycémies augmentent jusqu’au remplacement dans une autre zone (dos ou cuisse). Le côté gauche ne pose pas de problème. J’ai bien sûr testé le « cathé » et le réservoir et tout fonctionne bien.

Réponse du diabétologue

C'est une situation qui arrive souvent, lorsque l'on est sous pompe depuis longtemps. Il est conseillé de laisser "reposer" pendant quelques mois la zone où l'insuline ne passe pas bien afin de permettre au tissu sous cutané de revenir à l'état normal, avant d'essayer "d'y retourner". En attendant, il faut continuer à pîquer sur le côté gauche, mais également trouver une nouvelle zone comme par exemple le haut des fesses. C'est un endroit souvent sous estimé, mais parfois très intéressant.

Question de Claire (32 ans)

La question : Grâce à l’émission Magazine de la Santé (France 5), j’ai enfin pu découvrir le fonctionnement de la pompe sur une jeune femme de mon âge (d’ordinaire, on nous montre toujours des personnes de 50 à 70 ans, en surpoids, et qui ne font pas d’activité physique). Elle témoignait de l’oubli de la pompe car tellement discrète. Mais si la pompe est si discrète par sa praticité, elle n’en reste pas moins un traitement par injection, et vous précisez bien que cela reste malgré tout une surveillance plus stricte que les injections au stylo. Quels réels bénéfices y-t-il au quotidien, finalement ? Tout dépend de chaque cas ?

Réponse du diabétologue

La pompe à insuline est effectivement un outil de perfusion au service et aux mains du patient diabétique. L’autosurveillance glycémique nécessaire pour ajuster les doses d’insuline sous pompe ou sous multi-injections est d’environ 4 par jour. Cette autosurveillance sous pompe sert également à dépister tout dysfonctionnement technique. Les bénéfices les plus importants de la pompe sont :
  • La possibilité d’ajuster plus précisément l’administration basale de l’insuline aux besoins de chacun qui peuvent être différents d’un moment à l’autre de la journée (personnalisation avec possibilité de régler plusieurs plages horaires avec des débits de base différents). Souvent, il existe une moindre variabilité des résultats glycémiques et une couverture satisfaisante des besoins en insuline basale sur l’ensemble de la journée. La possibilité de réduire l’administration du débit de base sur une période de temps, en cas d’activité physique par exemple, afin de limiter le risque d’hypoglycémie en cas d’activité physique.
  • La facilité de réaliser des bolus de correction en fonction de la glycémie, un bolus supplémentaire en cas d’extra alimentaire et la discrétion de réalisation dans la vie courante (qualité de vie)
  • Amélioration de la qualité de vie avec moins d’injections : un cathéter inséré tous les 3 jours environ au lieu de 4 à 5 injections quotidiennes.
  • Certaines alertes disponibles sur les pompes peuvent être utiles à certaines, comme l’alerte « bolus oublié » ou le « rappel glycémie post prandiale »
Les inconvénients essentiels sont :
  • La nécessité d’avoir la pompe sur soi en permanence (même si elle est miniaturisée). Une reprise temporaire des injections est bien sûr possible dans certaines circonstances et pour qui le souhaite, pendant les vacances par exemple (utilisation du schéma de remplacement de la pompe).
  • L’importance de rester vigilant et réactif en cas d’hyperglycémie ponctuelle afin de détecter précocement toute interruption de la perfusion d’insuline secondaire à un incident technique et d’y pallier.