La question :

Peut-on attendre une diminution de la longueur des cathéters des pompes à insuline pour éviter l’injection qui irait trop en profondeur et pourrait toucher le muscle pour certaines personnes par exemple les enfants et impacterait la délivrance de l’insuline ? La plupart des hyperglycémies sont-elles dues à des problèmes de cathéters ?

Réponse du diabétologue

A ma connaissance il n’y a pas de projets pour des cathéters plus courts. Pour éviter des injections trop en profondeur chez les enfants ou chez les adultes très maigres traités par pompe à insuline on a tendance à choisir des cathéters tangentiels, souvent en insertion manuelle. Éventuellement on peut même recourir à des aiguilles métalliques. Le choix des cathéters est à discuter avec votre diabétologue et votre équipe infirmière et doit rentrer en compte dans le choix du modèle de pompe.
En ce qui concerne la proportion des problèmes de cathéters en tant que responsables des hyperglycémies, il est difficile de donner des chiffres. En cas d’hyperglycémie il faut d’abord se poser la question d’une sous-estimation des glucides ingérés ou d’un retard ou oubli de bolus, toujours possible. En l’absence de ces éléments, surtout si l’hyperglycémie est durable et que des bolus de correction sont inefficaces il faut bien entendu penser rapidement à un problème de cathéter et ne pas hésiter à changer le cathéter ou le pod. Pour les personnes sous boucle fermée, toute hyperglycémie au réveil (au-dessus de 160 mg/dL) ou hyperglycémie à plus de 250 mg/dL pendant 3 heures consécutives doit faire évoquer en premier lieu un problème de cathéter. Il faut alors vérifier la présence éventuelle d’acétone en quantité excessive dans le sang (ou les urines) et en cas de cétonémie au-dessus de 0,5 mmol/L, changer le cathéter (ou le pod) et faire une injection d’insuline rapide au stylo en majorant la correction calculée (ou suggérée par la pompe) selon les modalités discutées au préalable avec votre diabétologue. Et rappelez vous que lorsqu’on vit avec un diabète de type 1, toute douleur abdominale, toute présence de nausées et a fortiori de vomissements doit être considérée – jusqu’à preuve du contraire – comme étant due à une cétose et doit amener à vérifier la cétonémie et bien entendu ensuite agir en conséquence en cas de taux au-dessus de 0,5 mmol/L. Il est très important – et même vital – de s’en souvenir. J’espère avoir répondu à votre question.