Alexia
Alexia 25 ans
Gérer son traitement

Témoignage :

J’ai 25 ans, et suis actuellement en stage de Master 2 à la Fédération Française des Diabétiques. Mon diabète s’est déclaré quand j’avais 7 ans. Je l’ai toujours bien accepté, mais c’est une question de construction personnelle, le diabète est plus difficile à vivre pour d’autres personnes. J’ai été bien entourée, avec mes parents, mes amis, et ça m’a aidé.

Quand je suis arrivée à l’université, j’ai pu bénéficier d’ajustements, comme le temps majoré pour les examens. Finalement, petit à petit je me suis rendu compte que j’arrivais à bien gérer mon diabète pendant les épreuves, et n’avais plus besoin d’aménagements particuliers, en dehors du fait d’avoir ce qu’il fallait pour me resucrer, et de pouvoir aller aux toilettes pendant les épreuves. Évidemment il y a du stress pendant les examens, et pour moi cela se traduisait par des hyperglycémies, mais avec la pompe à insuline je pouvais gérer les choses facilement.

La pompe c’est vraiment un super traitement, c’est beaucoup plus simple de gérer sa glycémie : cela permet d’être plus souple pour prendre les repas, pour se faire un goûter… depuis que je ne vis plus chez mes parents, mes repas sont plus irréguliers, et la pompe permet de facilement adapter les doses d’insuline. Par contre, c'est évident que cela rend la maladie “visible”, puisqu’on a un capteur et un cathéter sur soi. Personnellement ça ne me dérange pas, car j’accepte bien ma maladie et mon corps.

Côté alimentation je n’ai pas rencontré de problèmes particuliers pendant mes études. J’avais la chance d’habiter tout près de la faculté, et cela me permettait d’anticiper facilement les repas, et de cuisiner ce que je voulais.

Quand on devient étudiante, on découvre vite le monde des soirées, et on a envie d’être pleinement intégré et d’y participer. C’est sûr qu’avec le diabète c’est compliqué à gérer : est-ce qu’il y aura à manger, est-ce qu’on va beaucoup bouger, aller en boite, se déplacer, etc. Souvent c’est très difficile d’anticiper. Moi je ne me prive absolument pas, je m’autorise à prendre de l’alcool, mais je reste toujours bien entourée : mes amis sont très bienveillants, c’est essentiel. Je ne leur ai jamais caché mon diabète, ils sont ainsi sensibilisés et savent comment réagir en cas de problème. Il faut aussi se méfier de certains alcools et de certains aliments qui sont hyperglycémiants, mais je préfère que mon diabète ne soit pas parfaitement équilibré pendant une soirée, pour lâcher prise et éviter de trop contrôler, tant que cela reste ponctuel !