Question de Cyril (34 ans)

La question : Je suis fan de sports nautiques intenses (ski nautique, surf) et je suis sous pompe depuis six mois. Je souhaiterais savoir si je peux garder ma pompe pendant mes activités ? Quelles sont les précautions à prendre ?

Réponse du diabétologue

Attention, les pompes ne sont pas faites pour aller sous l'eau. Notre conseil serait donc de se débrancher, d'utiliser un schéma de remplacement pendant la journée si l'activité sportive dure longtemps (plus de 2 heures), puis de remettre la pompe le soir. Il est important d'en parler à l'avance avec votre diabétologue afin d'envisager plusieurs scénarios de débranchement pour adapter au mieux votre traitement à votre rythme de vie et activité physique.  

Question de Karine (28 ans)

La question : Je prévois d’avoir un enfant et je me pose la question de savoir si je peux demander à mon médecin de passer sous pompe à insuline, est-ce dangereux quand on est enceinte de porter une pompe ?

Réponse du diabétologue

Aucun problème, la pompe à insuline est une voie thérapeutique souvent proposée lors d'une grossesse chez une patiente diabétique de type 1.

Question de Jean-Luc (60 ans)

La question : Je voulais savoir si l'endroit où était posé le cathéter influençait l'action de l'insuline comme c'est le cas très souvent avec l'injection classique.

Réponse du diabétologue

Non, il n'y a pas de différences notable entre les sites d'administration en dehors bien sur des lipodystrophies.

Question de Armand (59 ans)

La question : Les greffés hépatiques peuvent-ils être mis sous pompe à insuline ?

Réponse du diabétologue

Tous les patients diabétiques qui nécessitent une insulinothérapie multi-injections sont des patients qui ne peuvent pas être soignés sans l’aide de l’insuline, ils sont dits insulinodépendants (ils ne sécrètent plus du tout d’insuline) ou insulinorequérants (ils sécrètent très peu d’insuline et ne peuvent pas être traités avec des médicaments oraux). Dans tous ces cas, le traitement par pompe peut être proposé : dans ce cadre un patient greffé du foie qui nécessite de l’insuline peut être proposé pour bénéficier d’une pompe. Chaque cas est particulier… La pompe est un moyen de délivrer de l’insuline en continu à l’organisme, cette insuline est la même que celle qu’on trouve dans les stylos pour se faire des injections d’insuline rapide. Lorsque l’insuline est nécessaire, elle n’est quasiment jamais contre-indiquée.

Question de Christelle (29 ans)

La question : Mon fils de 17 mois vient d'être diagnostiqué DID mi-décembre 2013. On nous propose la pose d'une pompe. Cela l'aidera-t-il à être plus autonome dans les années à venir car j'ai surtout peur pour l'entrée en maternelle en septembre 2015 ?

Réponse du diabétologue

Il est très important de bien comprendre que votre petit garçon est encore un nourrisson et que la pompe représente une très bonne alternative aux injections classiques (entre 3 et 5 injections par jour) pour plusieurs raisons dont les principales sont les suivantes :
  • Lorsqu’on est porteur d’une pompe, il n’y a pas d’injection d’insuline avec une seringue ou un stylo et comme il est difficile d’expliquer à un enfant si jeune la nécessité de ces injections, il peut les ressentir comme douloureuses et se mettre en opposition. Dans ce cas, la relation des parents avec leur enfant peut être passagèrement difficile. La pompe permet d’assurer la présence d’insuline sans interruption pendant 24h « sans piqûre ».
  • Lorsqu’on est porteur d’une pompe, il est plus facile de s’adapter au modèle et au rythme d’un enfant très jeune, ses besoins en insuline sont très faibles (souvent entre 10 et 15 unités par jour). Dans le meilleur des cas, avec les stylos, on peut faire varier les doses par demie unité tandis qu’ avec une pompe, on peut programmer des variations de toutes petites doses ce qui est plus adapté. Des bolus (apport d’insuline rapide au moment des repas) doivent être proposés lorsqu’on a des injections ou lorsqu’on a une pompe, la différence, c’est qu’avec la pompe, on peut réellement être flexible et s’adapter à l’appétit de l’enfant, à ses horaires de repas et à la quantité ingérée. Ainsi, on est souvent plus tranquillisé car on ne peut pas demander à un enfant si jeune de dire s’il il a très faim ou à quelle heure il a décidé de manger…
C’est pour tout cela que votre médecin vous a proposé une pompe. De plus, de grandes études ont pu montrer que chez l’enfant, la pompe est un système efficace pour mieux équilibrer le diabète mais surtout chez les tout petits pour réduire la fréquence des hypoglycémies qui ne sont pas toujours faciles à détecter car les très jeunes enfants ne peuvent pas expliquer ce qu’ils ressentent, ces épisodes sont alors impressionnants et inquiétants à juste titre pour les parents. Au cours d’une de ces grandes études, l’utilisation de la pompe a été arrêtée chez 38 patients parmi les 345 du groupe étudié. Certains enfants étaient fatigués à cause des soins supplémentaires demandés par l’usage de la pompe, ou gênés par la présence de l’appareil. Les enfants ou leur famille ont demandé spontanément une fenêtre thérapeutique, des « vacances de pompe », puis ont repris son usage par la suite. On peut comprendre que ce type de prise en charge soit appliqué lors de passages importants comme l’entrée en maternelle, si on veut éviter de « stresser l’équipe pédagogique »…Mais il y a maintenant beaucoup d’enfants qui sont scolarisés avec leur pompe et si la situation est bien expliquée au départ, et si la pompe est bien acceptée par l’enfant, les choses peuvent tout à fait bien se passer. Le moment venu, votre médecin vous expliquera en détail comment on organise « la première rentrée » et toute votre équipe soignante sera à vos cotés pour informer et soutenir les responsables de la maternelle pour que la scolarisation de votre enfant se passe bien.    

Question de Eric (30 ans)

La question : Bonjour, je me pose la question du passage sous pompe à insuline. Quels sont les avantages de ce traitement, sachant que je suis sportif (cyclisme, marche nordique, course à pied) ?

Réponse du diabétologue :

Les avantages liés à la pompe sont différents d’une personne à l’autre mais généralement : On constate une amélioration modérée de l’équilibre glycémique : diminution des hypoglycémies (sévères), meilleure hémoglobine glyquée, diminution des variations glycémiques. La pompe est notamment performante si les besoins en insuline basale sont très différents le jour et la nuit par exemple (possibilité de programmer plusieurs débit de base). Avec le traitement par pompe, il y a moins d’injections : une fois tous les trois jours, à chaque changement de cathéter, au lieu de 4 piqûres par jour minimum.La  pompe permet également une meilleure adaptation des besoins en insuline en fonction des activités de la vie quotidienne  (activité physique, loisirs...) et des moments de la journée (matinée, journée, nuit…). L’horaire des repas est beaucoup plus flexible. Dans certaines situations, comme au restaurant, ou lors d’un repas entre amis, elle permet de s’administrer de l’insuline en toute discrétion.Attention, la pompe n’est pas un pancréas artificiel, elle ne lit pas la glycémie,  il faut la programmer et globalement elle demande plutôt plus d’attention et d’investissement que le traitement discontinu.