Étudiants, bacheliers : comment gérer au mieux son diabète ?

Bien que le diabète de type 2 soit en progression chez les jeunes en France, les enfants, adolescents et jeunes adultes sont principalement concernés par le diabète de type 1. Lié à une réaction anormale du système immunitaire, où les lymphocytes T commencent à éliminer les cellules du pancréas productrices d’insuline, il peut se déclencher subitement avant l’âge adulte.

Le diabète de type 1 peut se déclencher brusquement et affecter la vie des adolescents qui se préparent au passage du baccalauréat, ou celle des jeunes adultes qui débutent leurs études supérieures. Il est malgré tout possible d’allier une vie étudiante avec un diabète équilibré, en adoptant quelques précautions et avec une bonne organisation.

Il est avant tout nécessaire de bien s’entourer dans sa vie quotidienne. Au début des études, lorsque l’on quitte le nid familial pour un nouvel environnement, il faut s’assurer que l’on puisse compter sur des personnes référentes : un médecin traitant ou un diabétologue qui puisse faire un suivi régulier notamment. Il est aussi conseillé de bien prévenir son entourage de ce qu’est la maladie et des initiatives à prendre en cas de problème. Un contact régulier doit être maintenu avec la famille, au moins le temps que le réseau social se fasse sur place.

La priorité doit ensuite être de bien équilibrer son diabète. Un déséquilibre, même faible, est une source de fatigue, peut épuiser la personne concernée, et demande du temps pour retrouver une glycémie correcte. Le plus important pour un étudiant diabétique est de maintenir une glycémie aussi équilibrée que possible pour éviter des répercussions sur l’apprentissage. Pour cela, le suivi du traitement et la bonne surveillance des glycémies sont primordiales. Un challenge difficile à relever, surtout en période de stress et d’examens.

Malgré le changement d’environnement, il est donc important de conserver une bonne hygiène de vie. Cela implique notamment de préserver au maximum son sommeil, et de bien s’alimenter. Il faut parfois bien s’organiser pour gérer ces deux paramètres qui peuvent être perturbés durant un parcours étudiant : le manque de temps, le stress, les examens, obligent parfois à décaler les repas, et peuvent diminuer les temps de repos.

En période d’examens, le cerveau a besoin de glucides pour bien fonctionner, et il est important d’éviter les hypoglycémies pendant cette période. Pour autant, il faut également faire attention aux hyperglycémies. Ici encore une alimentation équilibrée reste fondamentale.

Des aménagements sont possibles pendant les examens. Les étudiants diabétiques peuvent bénéficier d’un tiers-temps supplémentaire pour leurs épreuves, et peuvent pour cela se renseigner auprès de leur université. D’autres solutions “sur-mesure” peuvent également être envisagées. Pour cela, un étudiant peut s’adresser à son diabétologue qui sera compétent pour l’accompagner.

Les soirées sont souvent un paramètre intimement lié à la vie universitaire : elles permettent de socialiser, et de décompresser ! Dans ces contextes, où les étudiants sont amenés à consommer de l’alcool, une certaine vigilance est requise pour ne pas affecter sa santé en cas de diabète. Modérer sa consommation d’alcool est une nécessité absolue et il faut toujours s’alimenter pendant une soirée, pour éviter des chutes de la glycémie. Dans ce genre de situation, il est important de s’entourer de personnes sur qui compter et qui sauront réagir en cas de malaise.

Les voyages représentent un autre aspect fréquent d’un parcours supérieur : les études à l’étranger, comme avec le programme ERASMUS, sont tout à fait possibles pour des personnes diabétiques mais là encore certaines précautions sont à prendre. Un voyage, de longue durée doit être bien préparé et anticipé. Il faut étudier les questions du remboursement des frais de santé, de la nécessité ou non de faire livrer du matériel sur place, de la disponibilité et du coût de l’insuline… Il est conseillé de se renseigner avant de choisir une destination sur les conditions sanitaires et les services de santé du pays.

Il est tout à fait possible d’allier diabète et vie étudiante que ce soit dans son pays ou à l’étranger. Simplement, il est important de prendre ses précautions, et de s’organiser. Il est nécessaire de prendre le temps de poser les bonnes questions à son diabétologue et de s’assurer des différentes possibilités qui existent pour les soins et pour aménager son quotidien.

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