Mon diabète à été découvert lorsque j'avais 2 ans. Et oui...Déjà 28 ans que je vis avec. Toute petite, j'avais une pompe à insuline mais pas celle de maintenant ! Celle que l'on ne pouvait pas retirer pour aller se doucher. Et lorsque qu'ils ont mis en place les petits bouchons qui permettaient d'aller à la piscine sans la pompe, la première chose que j'ai dit c'est : " Mais je ne peux pas aller me baigner j'ai pas ma pompe ! ", je crois que finalement c'est comme si on m'enlevait une jambe...
Après, durant mon adolescence, j'en ai eu marre : j'avais décidé de tout arrêter. Plus de piqûre, plus de dextro, plus rien. Vraiment, je ne voulais plus. Du coup, j'ai tout gagné, hospitalisée, j'ai rencontré des adultes diabétiques mal gérés, amputés qui m'ont fait comprendre l'importance de prendre soin de moi...Et merci à eux.
Aujourd'hui, qui l'aurai cru, je suis maman de 3 petites filles qui connaissent bien le diabète, j'ai un mari qui arrive à voir à ma tête si mon taux va mal même si comme il le dit :"Tu me soûle quand t'es en hypo ". Enfin bref une vie normale quoi avec des couacs de temps en temps mais qui n'en a pas.
Et pourtant, même si l'on me proposai la recette miracle, je ne suis pas sûre que je la prendrai. Car je ne vous cache pas que j'aurai réellement l'impression qu'il me manque quelque chose.
Tout ça pour vous dire que le diabète n'est pas une fatalité. Peut être une étape à passer et surtout à expliquer aux gens qui ne le connaisse pas. Et en parlant en connaissance de causes, il y a tellement pire dans la vie ! Enfin voilà, le diabète n'est pas un handicap ni un fardeau du moins pas tout le temps...C'est juste une partie de nous.
Aurore
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