Témoignage :
J’avais surtout du mal à accepter les 4 injections par jour (surtout la dernière avant d’aller au lit). Je trouvais cela trop contraignant et surtout mon HBA1C n’était pas bonne (> 9% ). Mon diabétologue m’a conseillé alors de voir une diabétologue spécialisée dans la pompe pour faire un essai comme solution mieux adaptée pour améliorer et mon diabète très déséquilibré et mon moral. Mais j’avais une mauvaise expérience (en effet, je l’avais essayé plusieurs années auparavant en 1990), je trouvais cela trop lourd, gros et surtout pas pratique pour porter mes enfants, même si j’avais remarqué à l’époque que mes glycémies étaient meilleures).
Ce qui m’a motivé pour le passage à la pompe
J’ai donc profité des 72 heures d’équilibre (ndr : ancien Salon du diabète) pour discuter avec plusieurs diabétiques porteurs de pompe pour avoir leur avis. Elles étaient enchantées et cela m’a conforté dans ma décision d’en essayer une. Avant d’essayer la pompe, la nouvelle diabétologue m’a interrogé sur mes motivations. Ensuite J’ai été hospitalisée pendant 6 jours pour m’initier à son fonctionnement (changement des cathéters, des réservoirs) et apprendre à calculer le débit basal et adapter les différents bolus.
Les premiers jours, cela me faisait bizarre d’être toujours reliée à un fil, surtout la nuit dans le lit, mais on s’y habitue vite, et le fonctionnement n’est pas très compliqué. Au début il faut faire un contrôle de sa glycémie avant chaque repas et deux heures après pour bien calculer les bolus et le début basal. Cela peut paraître contraignant, mais c’est nécessaire.
Au début, si on a un problème, on peut toujours appeler le prestataire de service qui nous donne des conseils. Et une infirmière passe nous voir 2 fois par an pour voir avec nous s’y nous rencontrons des problèmes ou pour répondre à d’éventuelles questions. Nous sommes donc relativement bien suivis.
Après 3 mois d’essai, je dois dire que j’étais convaincue du résultat. Mon HBA1C était descendue à 8% au bout de 3 mois et j’étais plus libre concernant les horaires des repas et cela était plus pratique pour se piquer en public. Je peux dire que cela m’a changé la vie, et surtout m’a donné une plus grande liberté dans mon traitement et me permet de mieux le supporter. Même si cela n’est pas évident tous les jours (problème de cathéter bouché ou simplement pour la porter sur soi discrètement…et cela n’évite pas les hypo et les hyper).
Je préfère la pompe aux 4 injections : je trouve cela beaucoup plus pratique, plus maniable et surtout plus facile pour gérer le calcul des bolus et du débit basal.
Concernant les repas plus longs ou copieux, il y a possibilité de faire des bolus étalés dans le temps et le débit basal peut être réglé selon les moments de la journée, ce qui n’est pas possible avec l’injection d'insuline lente. C’est le traitement qui se rapproche le plus du fonctionnement du pancréas ce qui représente un grand progrès.
Inconvénients de la pompe : je trouve que cela pose un problème pour s’habiller pour les femmes (par exemple se mettre en robe) même si cela est secondaire pour moi. Par contre pour certains cela rappelle toujours qu’on est malade, mais pas pour moi.