
Témoignage :
« L’initiation se fait par étapes, on n’est jamais lâché dans le vide »
Joséphine, 28 ans, vit avec un diabète de type 1 depuis l’âge de 9 ans. Après des années sous stylos, elle est passée à la pompe en septembre 2024, avec un objectif clair : accéder à la boucle fermée hybride. Six mois plus tard, elle franchit le cap. Elle raconte son initiation, marquée par un accompagnement progressif et rassurant.
Du stylo à la pompe, puis à la boucle fermée
« À la base, je n’étais pas très attirée par la pompe, surtout celles avec tubulure. Mais j’ai rencontré beaucoup de personnes équipées, qui m'ont convaincue/aidée à franchir le cap. Mon diabétologue, à Paris, m’a aussi conseillé d’y réfléchir car j’avais beaucoup de variations de glycémie. J’ai donc choisi une pompe patch, avec l’idée claire de passer ensuite à la boucle fermée. »
Une initiation progressive
« On ne m’a pas mise directement sous boucle fermée. J’ai d’abord suivi une formation à domicile avec mon prestataire pour apprendre à manipuler la pompe – on s’exerçait en injectant de l’insuline dans une éponge ! Ensuite, j’ai posé la pompe à l’hôpital, sans capteur. Quelques mois plus tard, nouvelle formation à la maison, puis une journée à l’hôpital pour “fermer la boucle”. C’est rassurant : tout se fait par étapes, on n'est jamais seul face à la technique. »
Le rôle de l’éducation thérapeutique
« Le calcul des glucides, c’est la base. Mon prestataire ne m’a pas spécialement formée dessus, mais j’avais déjà eu un stage auparavant et j’ai retravaillé ce point avec une diététicienne à l’hôpital. Nous avons défini ensemble mes ratios, ce qui m’aide au quotidien : même avec la boucle fermée, il faut toujours annoncer les glucides aux repas. »
Un suivi rapproché
« Quand je suis passée sous boucle fermée, j’ai eu des appels hebdomadaires avec mon prestataire, puis mensuels. Aujourd’hui, c’est plutôt tous les trois mois. Mon infirmière continue de vérifier mes données chaque semaine, mais c’est temporaire. J’ai aussi mes rendez-vous habituels tous les six mois avec mon diabétologue. Cet accompagnement régulier est précieux pour ajuster et se sentir soutenue. »
Mes conseils à ceux qui se lancent
« Bien maîtriser l’insulinothérapie fonctionnelle avant de démarrer, c’est essentiel. Et ne pas hésiter à contrôler soi-même ses glycémies si quelque chose semble étrange : les appareils sont précieux, mais pas infaillibles. Enfin, il faut prendre son temps : l’initiation sert justement à tester, poser des questions et trouver ses repères. »